Qu'est-ce qu'un EPI ?
Les Équipements de Protection Individuelle sont définis par le code du travail comme des “dispositifs ou moyens destinés à être portés ou tenus par une personne en vue de la protéger contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa santé ou sa sécurité”. Par conséquent ces équipements sont très différents tant par les risques contre lesquels ils protègent que par leur complexité.
À titre d’exemples, on peut citer les casques de protection, les bouchons d’oreilles, les lunettes de protection, les gants, les chaussures de sécurité, le matériel anti chute, les vêtements de travail et d’intempéries Normés. L’ensemble de ces équipements est régi par des normes EPI.
Les risques
BIOLOGIQUE
CHIMIQUE
MÉCANIQUE
ÉLECTRIQUE
THERMIQUE
RAYONNEMENTS IONISANTS
ou non ionisants
BRUIT
HAUTEUR
Comment choisir son EPI ?
Un EPI doit être approprié aux risques à prévenir. Pour cette raison, il est adapté au travailleur et compatible avec le travail à effectuer. Son choix sera guidé par l’analyse du poste de travail. C’est l’employeur qui détermine, après consultation du CHSCT ou à défaut des délégués du personnel, les conditions de mise à disposition et d’utilisation des EPI par les salariés, notamment la durée de port des EPI. Ainsi, il prend compte de la gravité des risques, la fréquence de l’exposition, les caractéristiques du poste de travail et les performances des EPI.
Les performances des EPI sont connues grâce au dispositif réglementaire imposé au fabricant (Normes) pour la mise en place sur le marché des EPI.
Les normes EPI
EN 166
Norme générale concernant les lunettes de protection. Cette norme spécifie, le marquage obligatoire des branches (ou masque pour les lunettes-masques) et des oculaires.
EN 167
Protection individuelle de l’œil ; méthodes d’essais optique.
EN 168
Protection individuelle de l’œil ; méthodes d’essais autres qu’optiques.
EN 169
Protection individuelle de l’œil ; filtres pour le soudage et les techniques connexes.
EN 170
Protection individuelle de l’œil ; filtres pour l’ultra-violet.
EN 171
Protection individuelle de l’œil ; filtres pour l’infrarouge.
EN 172
Protection individuelle de l’œil ; filtre de protection solaire pour usage industriel.
EN 175
Protection individuelle des yeux et du visage pour le soudage et les techniques connexes.
EN 397
Norme concernant les casques de protection. Les exigences obligatoires sont : absorbtion des chocs – résistance à la pénétration – résistance à la flamme – point d’ancrage de la jugulaire.
EN 812
Ne peuvent être utilisées dans les zones nécessitant le port d’un casque de sécurité au titre de la norme.
EN 149
Norme concernant les demi masques à usage unique, filtrant contre les aérosols.
FFP1
contre les aérosols solides et liquides non toxiques dans le cas de concentrations allant jusqu’a 4,5 x VME ou 4 x APF.
FFP2
contre les aérosols solides et liquides non toxiques et de faible à moyenne toxicité, dans le cas de concentrations allant jusqu’à 12 x VME ou 10 x APF.
FFP3
contre les aérosols solides et liquides non toxiques et de faible à moyenne toxicité et haute toxicité, dans le cas de concentrations allant jusqu’à 50 x VME ou 20 x APF.
VME
Valeur Moyenne d’Exposition.
APF
Facteur de Protection Attribué.
EN 352
Protecteurs individuels contre le bruit.
EN 352-1
Protecteurs individuels contre le bruit Partie 1 Serre-tête.
EN 352-2
Protecteurs individuels contre le bruit Partie 2 – Bouchons d’oreille.
EN 352-3
Protecteurs individuels contre le bruit
Partie 3 – Coquilles anti-bruit
montées sur casque de protection pour l’industrie.
EN 352-3
Protecteurs individuels contre le bruit – Partie 4 Serre-tête à attenuation dépendante du niveau.
EN 388
Norme concernant les risques mécaniques 4 Tests – Niveau de performance :
Résistance à l’abrasion sur 5, Résistance à la coupure sur 5
Résistance à la déchirure sur 5, Résistance à la perforation sur 5.
EN 1149-1
Protection contre l’électricité statique.
EN 407
Protection contre les risques thermiques.
EN 374
Protection contre les risques chimiques.
EN 511
Protection contre les risques chimiques.
ISO 20471
Equipements de protection de haute visibilité Norme qui définit les exigences concernant les vêtements conçus pour signaliser la présence de jour comme de nuit la présence des utilisateurs.
EN 11612, EN 533 et EN 14116
Equipements de protection contre la chaleur, la flamme et les projections de métaux en fusions (1 à 3).
EN 1149-5
Equipements de protection contre les charges électrostatiques Norme qui permet d’éviter les risques d’explosion.
EN 13034 Type 6
Equipements de protection contre les projections de produits chimiques (anti-acides).
IEC 61342-1-2
Vêtements de protection contre les dangers thermiques d’un arc électrique.
EN 343
Norme concernant les risques liés aux intempéries. Résistance à la pénétration de l’eau,classe 1 à 3. Résistance évaporatrice, classe 1 à 3.
EN 14058
Norme concernant les risques liés au froid – Températures inférieurs à -5°C Classe de la résistance thermique. Classe de perméabilité à l’air.
Classe de résistance à la pénétration. Valeur de l’isolation Icler en m² K/W Valeur de l’isolation Icle en m² K/W.
EN 13758
Norme concernant la protection contre le rayonnement UV solaire.
EN 381
Norme concernant la protection des utilisateurs de scies à chaîne tenues à la main.
EN ISO 17249 Norme concernant la protection des utilisateurs de chaussures de sécurité résistante aux coupures de scie à chaîne.
EN 362
Norme concernant les équipements de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Connecteurs.
EN 361
Norme concernant les équipements de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Harnais d’anti chute.
EN 355
Norme concernant les équipements de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Absorbeurs d’énergie.
EN 360
Norme concernant les équipements de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Anti chutes à rappel automatique.
EN 354
Norme concernant les équipements de protection individuelle contre les chutes de hauteur – Longes.
EN ISO 20345
Norme concernant les chaussures de sécurité Protection contre les chocs d’un niveau maximal ou équivalent à 200 joules et contre un écrasement de 10 kN.
S1
Chaussure antistatique – semelle de contact résistante aux hydrocarbures – absorption d’énergie du talon.
S1 P
Chaussure antistatique – semelle de contact résistante aux hydrocarbures – absorption d’énergie du talon – semelle anti perforation.
S2
Chaussure antistatique – semelle de contact résistante aux hydrocarbures – absorption d’énergie du talon matériel pour tige, hydrofuge.
S3
Chaussure antistatique – semelle de contact résistante aux hydrocarbures – absorption d’énergie du talon matériel pour tige, hydrofuge – semelle anti perforation.
S5
Chaussure antistatique – semelle de contact résistante aux hydrocarbures – absorption d’énergie du talon matériel pour tige, hydrofuge – semelle anti perforation.
Normes EPI - Législation
Employeurs
Les employeurs sont soumis à la directive 89/656/CEE du 30 Novembre 1989.
En effet cette dernière détaille l’obligation faîte aux employeurs de fournir des équipements
de protection individuelle lorsque les risques ne peuvent être évités par d’autres moyens
techniques de protection collective ou par mesures, méthodes ou procédés d’organisation
au travail.
L’article R.4321-4 : l’employeur met à disposition des travailleurs, en tant que besoin, les
équipements de protection individuelle appropriés et, lorsque le caractère particulièrement
insalubre l’exige, les vêtements de travail appropriés. Il veille à leur utilisation effective.
Salariés et utilisateurs d’EPI
Les salariés sont soumis à l’article L.4122-1 du code du travail qui leurs rappel l’obligation
de se protéger.
Ce dernier mentionne : « Il imcombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction de sa
formation et selon ses possibilités, de sa santé et de sa sécurité ».
Fabricants et distributeurs d’EPI
Ils sont soumis à la directive 89/686CEE du 21 décembre 1989 (et à ses modifications).
La Directive fixe les différentes catégories d’EPI, les procédures de certification et de manière
réglementaire les exigences et règles essentielles auxquelles ils doivent répondre afin de
pouvoir être mis en circulation sur le marché.
Les directives européennes sont transposées en droit français dans les décrets, arrêtés et
rappelées dans le code du travail.
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